J’ai envie de vous raconter l’histoire de mes cheyennes (il y en a une petite nouvelle depuis cet après-midi 😉 ).
Mercredi soir, j’ai eu envie de coudre une chemise (ça me prend de temps en temps, l’envie de coudre une chemise). J’avais vu le patron de Cheyenne, de Hey June il y a un moment, et il m’était resté dans un coin de la tête. En voyant la belle version de Sandra de My handmade closet ainsi que sa version de la tunique (le patron de cheyenne comprend la chemise et la tunique) et aidée par une réduction pour le memorial day, j’avais craqué pour le pdf. Me voilà donc en train de l’imprimer, le découper (plusieurs pages à le fois, j’avoue!), le scotcher. Puis couper l’entoilage (comme je n’aime pas trop le faire, j’ai décidé de commencer par cette étape puis de passer au tissu). Toutes mes pièces étaient prêtes, il était déjà tard, j’ai différé la suite au lendemain.
Le lendemain matin dans une des classes de première, il n’y avait qu’un élève, que j’ai laissé réviser son épreuve de français (l’écrit c’est vendredi prochain!). Je n’avais plus de travail, un ordinateur sous la main… J’ai donc regardé le sewalong (le tuto) de la chemise et j’ai décidé de l’apprendre par coeur ( 😀 ). J’ai juste pris des notes pour les marges de couture de chaque étape qui ne sont jamais les mêmes, et en plus exprimées en inches.
J’avais un peu de temps l’après-midi, j’ai cousu à fond, sans lire les instructions, en m’appliquant. Puis le soir après avoir couché poussinette. Plus que les poignets, que j’ai fait en vitesse le lendemain midi, avec les boutonnières et la couture des boutons. Et voilà, j’avais ma chemise de cow boy en chambray!!! Hiiiihaaaaaaaaaaa! 😀 J’étais super contente! Le tissu est si doux, la coupe confortable!! Un plaisir!! J’ai quand-même vu qu’il y avait trois soucis, dont je vous avais parlé dans le podcast 10: beaucoup (un peu trop?) d’aisance, une patte de boutonnage très fine et des poignets de manches un peu grands.
C’est grâce à Sandra que j’ai compris mon erreur, et j’ai été super contente parce que ça me perturbait de ne pas voir d’où ça venait!!! 🙂 🙂 🙂 En fait, un peu trop habituée au montage burda qui est souvent une patte rapportée qu’on plie en deux dans sa longueur, j’avais fait pareil avec cette chemise alors qu’il fallait rabattre la patte sur l’endroit (donc elle repose contre un côté du devant, ce qui lui permet de garder toute sa largeur.) Au début je n’ai pas trouvé ça logique, je me suis demandée pourquoi dans ce cas la patte n’était pas dans le prolongement du devant qu’on aurait pu replier, comme dans la Mélilot si je me souviens bien. Maintenant je comprends: ça permet de faire des raccords, comme ici, où la patte est bien raccordée avec son côté, mais pas avec l’autre côté, plus assez de tissu!!! 😀
Oui parce que… J’ai eu tout de suite envie de recoudre une Cheyenne, sans cette erreur!! Je trouve que dans la vie, il ne faut jamais avoir peur s’échouer, il faut y aller, quitte à corriger! Et j’ai appliqué ça aux chemises aussi! 😀
La voilà, dans un tissu improbable, ça me fait penser à une forêt bleue enchantée, et je ne sais pas si vous voyez les poches (coupées dans le biais pourtant!) tellement c’est la fête du motif! 😀
Cette fois, la patte est bien montée, donc l’aisance diminuée de 3 cm à la poitrine, soit presque une taille, et ça se voit!
Pas assez de tissu… J’ai coupé les poignets dans du crêpe noir, et je trouve ça chic! 🙂
J’ai mis des pressions noires au lieu des boutons, je trouve ça plus moderne (et plus rapide 😉 )
L’empiècement dos est coupé dans le biais, et l’empiècement intérieur est rouge par manque de tissu (mais j’aime bien, c’est le détail secret!).
J’ai déplacé la pression du poignet de manche pour qu’il soit plus serré.
J’aime beaucoup la forme du col:
Et voilà, les trois défauts de ma chemise en chambray sont corrigés! Ce qui ne m’empêchera pas de la porter, bien au contraire, je ne compte plus les matins où, face à mon placard, je cherche des yeux ces quelques vêtements qui ont une aisance un peu trop grande… Il y a un moment, je voulais tout ajuster près du corps pour me prouver que je savais adapter un patron à ma morphologie, et maintenant je travaille sur le confort…
C’est quand on se sent bien qu’on a du style!!!
Je les aime donc toutes les deux mes Cheyennes!
Je crois que si j’en cousais une autre je pourrais le faire en mode automatique!!! Ce n’est pas l’envie ni le tissu qui manque, mais je vais me forcer à me calmer 😀 et à ne pas succomber tout de suite à la chemise Burda et à la chemise Mccall’s sur lesquelles je bave! C’est le problème avec les chemises je trouve, ça devient vite une addiction!
Bonne semaine! ❤
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